Il y a quelques jours, j’ai pour la première fois, posé le pied en Afrique et plus précisément au Ghana. Pour faire simple, le Ghana est une enclave anglophone entre plusieurs pays francophones : Togo, Burkina Faso et Côte d’Ivoire pour les voisins directs, mais aussi le Mali et le Bénin non loin.
Kumasi : mon nouveau chez-moi
Le chef de la section français du département des langues vient nous chercher à l’aéroport, ma collègue/supérieure et moi. Sur le chemin vers l’université, à travers les vitres de la voiture je m’imprègne déjà de la ville. Kumasi est une ville plus petite mais aussi moins développée qu’Accra. Aux abords des grands axes congestionnés de voitures privées, de tro-tros, de taxis et autres véhicules à 2, 3, 4 roues ou plus. Sur les trottoirs, des étals en tous genre, faits de matériaux de récupération la plupart du temps occupent tout l’espace. Les vendeurs déambulent entre les voitures au ralenti en proposant tout ce qu’on peut imaginer : des mouchoirs, des barres chocolatées, des chargeurs, des bananes plantains, etc.. C’est la norme, ici ! Et le business porte ses fruits, les ventes sont nombreuses aux fenêtres des voitures en mouvement ! Je posterai des photos de cette trépidante habitude sur mon compte Instagram vis_mon_vi_ghana très prochainement. Vous pouvez retrouver les photos en bas de chaque page du site.
Heureusement, il ne s’agit pas de la seule manière de faire ses courses : un centre commercial comme on les connait a ouvert l’année dernière, permettant d’éviter le dépaysement trop brutal… ;)
KNUST : au cœur de la forêt
Vous le savez, je suis en charge de la Maison Française de l’Université de Kumasi. Mais le campus est tellement étendu que je vais pouvoir vous en faire plusieurs articles ! C’est un campus très agréable. J’ai la chance de travailler et vivre sur ce campus, comme beaucoup d’étudiants. Sur le chemin vers mon logement, le chef de la section de français nous racontait une anecdote à ce propos : certains étudiants venus d’ailleurs peuvent passer tout leur cursus (4 ans pour décrocher une licence) sans sortir du campus !
Ma maison est sommaire, mais tout de même agréable. Il va me falloir un peu de temps pour m’y habituer, mais je suis sûr qu’on s’y sent bien ! Et puis, elle est grande, alors n’hésitez pas à venir me rendre visite… ;)
Le twi avant l’anglais
Le Ghana est donc un pays considéré comme anglophone, pourtant une autre langue a une part importante de locuteurs dans le pays, et particulièrement dans la région Ashanti dont la capitale est Kumasi : le twi. D’ailleurs à Kumasi, le twi est bien plus courant dans les rues que l’anglais ! Il va donc falloir s’y mettre… J’ai déjà commencé, en fait ! ;)
* Revenons un peu sur le titre de cet article… Akwaaba, cela signifie Bienvenue en twi. C’est assez facile à deviner, c’est écrit dès l’arrivée à l’aéroport d’Accra. Et Kojo, alors vous allez me demander ? Eh bien, ça signifie simplement que je suis un homme né un lundi ! Dans les ethnies dont le twi est la langue première, les enfants sont nommés en fonction du jour pendant lequel ils sont nés. Kojo (ou Kwadwo) pour moi, et Adwoa pour une femme née un lundi.
Ne vous inquiétez pas, je vous fais un petit récapitulatif bientôt, avec d’autres petits mots de twi !